Hommage à Rolando Toro, créateur de la Biodanza
L’épiphanie de la rencontre
par José Luis Azevedo
« Le quotidien parle à voix basse de l’éternel » R.M. Rilke
Il est impossible d’honorer la mémoire et l’œuvre de Rolando Toro Araneda, décédé le 16 février 2010, créateur de la Biodanza, sans être en résonance avec nos origines primaires, à partir de la sève millénaire qui nous nourrit comme le fer et le carbone dans nos os, témoins muets de cet accouchement initial.
Dans le bras tendu et lumineux de Sagittaire – Carène, logée à une extrémité de cette nébuleuse en spirale connue comme Voie Lactée, tourne sur elle-même depuis des millions d’années parmi des milliers de planètes et de soleils une petite sphère bleue et légère.
Cette semence bleue, éclaboussée de nuages et couronnée de glaces, se déplace sans difficulté et sans crainte entre la magie céleste de notre système solaire, pulsant sans faute de rythmes et de cycles autour d’un feu central qui la nourrit, la gravite et la féconde.
Quelque chose fit que, après la grande explosion initiale, elle est entrée en relation avec d’autres éléments faisant partie d’un ensemble plus grand qu’elle-même, dans l’harmonie et le lien du silence profond, dans l’architecture du temps et du vide, habitant ce territoire invisible et contenant.
Son verbe céleste et silencieux parle par la cadence de ses orbites, dans la mélodie expansive du temps, avec des accords stellaires, entre les pauses et les ellipses sans fin.
Cette semence du feu originel a conçu des cataclysmes millénaires convulsés et galopants, accouchant d’eux-mêmes parmi les hécatombes de glace et de feu, fécondée à partir du chaos par une intention insondable qui l’a fait s’ouvrir entre mers de lave et de roche pour incuber sur ce placenta originel ce gène d’origine, de l’explosion primaire, cette voix solidifiée en larmes d’étoiles, ce cri sacré du début, ce pouls innommable qui nous arrête et bat jusqu’à aujourd’hui dans ces yeux qui lisent, dans ces battements qui se reconnaissent en eux, dans cette extase d’être et d’exister. C’est la Vie qui s’est extirpée par des « âges aveugles » entre le chaos et l’impulsion originelle.
A chacun de nous, habitants actuels de cette terre, ont précédés depuis des millénaires un grand-père et une grand-mère qui furent, à leur tour, capables de dépasser toute sorte de dangers, accidents et violence pour que la chaîne de nos ancêtres soit possible, un à un, jusqu’à aujourd’hui.
A la fin de ce jour téméraire et imprévisible, ELLE et LUI se rencontrèrent un moment pour se reposer, se regarder, se reconnaître, aller au-delà de chacun, approcher leurs corps et se réfugier dans le plaisir mystérieux de l’étreinte.
Grâce à ces héros anonymes et abandonnés, survivants des périodes interglaciaires et des catastrophes naturelles, nous sommes aujourd’hui sur cette planète, dans ce pays, dans cet espace – temps.
Ce n’est pas le hasard, ce n’est pas fortuit.
Les signes du changement
Nous habitants actuels de la Terre, assistons à une des époques les plus passionnantes de l’histoire humaine.
D’une part, toutes les idéologies prédominantes jusqu’au 20ème siècle ont chuté, emmenant avec elles les paradigmes qui les sous-tendaient et les croyances qui ont soutenu des visions du monde pendant plusieurs siècles. Certaines des plus communes, comme « Les hommes ne pleurent pas » ou « La terre est plate », comme la conception de l’atomique, du subatomique et les dimensions jusqu’à aujourd’hui insaisissables de la physique quantique, ont subi un changement tellement rapide et radical qu’il est difficile de s’adapter aux nouvelles réalités.
C’est pareil pour les croyances religieuses qui ont soutenu une divinité séparée de l’homme, vigilante et punissante. Des religions qui ont créé la division tragique entre le corps et l’âme, entre le profane et le sacré, s’érigeant en administrateurs du sentiment transcendant ou spirituel de millions d’êtres humains pour cadenasser le dieu endormi à l’intérieur de chacun sous mille formes de fanatismes, menaces d’outre-tombe, sentiments de culpabilité et dogmes d’une ingénuité extrême.
L’anglais Bertrand Russel, Prix Nobel de littérature, le décrit quand il exprime: “A mon avis la religion se base principalement sur la peur. Une partie d’elle est la terreur de l’inconnu et une autre partie le désir de sentir la présence d’une espèce de frère plus grand qui nous accompagne à chaque instant et nous aide dans nos problèmes et nos disputes ».
La même chose se passe avec l’avancée de la science dans des domaines comme la médecine, l’astronomie, la physique, la biologie, la génétique, les neurosciences, etc.
En même temps que cette déstructuration galopante, l’être humain vit une perte de sens profondément chaotique. L’écroulement est total. Il y a un effondrement dans les fondements de ce système qui ne permet plus de soutenir la vision du monde de nos parents et de nos grands-parents, parce qu’elle est fondée sur un paradigme découlant de la culture égocentrique qui nous a régi pendant des millénaires.
C’est ce paradigme central qui crée la crise. Et cette crise se manifeste dans les vies personnelles de chacun de nous.
La soumission d’immenses groupes humains à la misère, l’exploitation, la violence et la discrimination est une réalité qui nous interpelle chaque jour. L’être humain chemine aujourd’hui errant et solitaire au milieu de la routine privée de sens, piégé dans des sociétés aliénées par l’argent, la violence, le succès, la soumission à l’autre, la compétence et, finalement, le vide.
La destruction massive et progressive des ressources naturelles, la contamination de l’environnement et le réchauffement global imminent sont des indicateurs de l’état actuel de notre espèce. Des famines massives et des guerres pour des ressources aussi basiques que l’eau arriveront très bientôt chez nous.
Que s’est-il donc passé avec ce feu originel, avec cette étreinte affective impétueuse, avec la proximité, le lien avec tout le vivant et en particulier avec les personnes ?
Nous croyons que la racine de la tragédie de notre civilisation est la répression et le mauvais traitement de l’affectivité tout au long de l’histoire. C’est la grande obscénité, la grande blessure de la civilisation.
Elle s’est faite au niveau social par l’abus de pouvoir, la soumission de grands groupes d’humains aux conditions d’exploitation et de violence et, sur le plan individuel, familial et éducatif par la répression de la sexualité, du corps et de l’affectivité à cause de mauvais traitements depuis l’enfance qui ont provoqué une carence infinie d’affects, de l’abus, de la violence, de la répression, du désarroi et de la disqualification.
En même temps, cependant, l’époque que nous vivons apporte des signes révélateurs d’un changement profond dans la conscience d’un nombre chaque fois plus grand de personnes qui cherche, trouve et vie de nouveaux horizons.
Les avancées scientifiques et technologiques nous mettent face à un monde impensé il y a quelques décennies.
Un nombre croissant de personnes sur la planète récupère la fois en un destin humain, en son potentiel affectif et transcendant, cherchant à partir de ces propres vivencias de nouvelles façons d’entrer en lien, de se connecter avec le sacré et la réponse à des besoins très profonds. Ce changement transcende des frontières géographiques, religieuses, politiques, raciales, économiques et culturelles.
Le monde ne change pas, comme on entend souvent. Le monde a déjà changé et profondément.
Biodanza une nouvelle culture
Rolando Toro Araneda est fils de son temps et de son époque. Il est cependant utopiste et idéaliste. Il va bien au-delà des deux. Il naît à Concepción en 1924 dans ce pays lointain et oublié de l’hémisphère sud, étranger aux méga pouvoirs agissant sur la planète.
Professeur, poète, psychologue et anthropologue, mais surtout témoin et pionner des cimes et des abîmes de son temps, des avancées sombres dans les sciences et la technologie, ainsi que des échecs de l’humanité portés à l’extrême dans l’holocauste, les guerres invasives et impériales, la discrimination et les abus de pouvoir allant même jusqu’au marasme actuelle de la culture, « malades comme nous sommes de la civilisation » selon ses propres mots.
Dans ce paysage, à partir de son génie créateur et transcendant, dans la seconde moitié du 20ème siècle, la Biodanza surgit. Selon Rolando, la Biodanza naît d’un désespoir face aux gestes dépecés d’une culture et d’une civilisation malades.
Écoutons sa propre voix de son livre de poèmes « L’impossible peut arriver »
« Un rayon de soleil
nous maintient vivant
et le terrible pouvoir du chaos
nous rend voluptueux.
nous sommes comme un sourire
dans les eaux éternelles.
Puissance des étoiles
tremble en nous
créatures vulnérables ».
En tant qu’humanité, nous pouvons dire que nous avons développé les potentiels du faire, de l’avoir et de la possession, privilégiant la raison et la connaissance scientifique de la réalité par un système linéaire de pensée qui a eu différents noms au cours du temps mais la même structure logique gérée par le cortex cérébral dans son aspect analytique et causal.
Tout ceci a permis à notre espèce de subsister, de s’étendre et de créer – en particulier ces 50 dernières années – un monde aussi passionnant dans les sciences et la technologie.
L’affectivité récupérée
Le grand déficit de notre humanité pubère et adolescente cependant est le développement et l’intégration de l’affectivité pour son expansion dans le monde et pour ses relations. Cent ans de psychanalyse n’ont pas réussi non plus à réparer ce feu éteint.
Ceci se reflète clairement dans la manière d’élever nos enfants et dans l’éducation que, en tant que société, nous laissons aux enfants. Ceci détermine son action dans le monde et le niveau de conscience sur les actes.
A ce sujet, Claudio Naranjo dit : « Pour soigner notre monde émotionnel, il faut récupérer notre capacité amoureuse naturelle et ceci amène à désapprendre des modèles de conduites destructeurs qu’on a adoptés dans l’enfance en réaction aux difficultés psychologiques des proches et aux revers de fortune. »
De toutes les civilisations construites par l’être humain, aucune n’a réellement mis comme valeur centrale la vie, et comme garant de son développement, l’amour et l’affectivité. On pourrait se dire que les dits droits économiques, sociaux, culturels (comme le droit au travail, à la santé, au logement, à l’éducation, au milieu ambiant, etc.…) protégeraient ce potentiel. Mais cela n’a pas été ainsi.
Il est vrai que « on ne pense pas pareil » dans un château ou dans une cabane, comme l’exprimait Karl Marx. Aujourd’hui cependant nous pouvons ajouter : nous ne sentons pas pareil non plus d’un lieu à un autre.
Parmi ses immenses potentiels génétiques, l’être humain a celui de l’affectivité dont l’expression maximale est l’amour sous toutes ses formes, et dont le fruit naturel est le lien ; cette impulsion de la vie à grandir en qualité et quantité, en structure et lien, en complexité et sens.
Cet attracteur universel défini par Rolando Toro est celui qui a permis aux atomes originels de se nucléer entre eux dans un processus de gestation de la vie jusqu’à l’apparition de l’être humain sur cette terre, duquel nous avons parlé au début.
Cet amour social et individuel, c’est-à-dire l’affectivité humaine, a été sans doute le potentiel le plus maltraité dans notre espèce régie par cette culture égocentrique.
« J’aime, ensuite j’existe »
La proposition de Rolando Toro, en créant la Biodanza, ne fait que recourir magistralement et adroitement au plus grand universel de notre espèce : la capacité et le besoin d’aimer et d’être aimé. Elle postule « J’aime, après j’existe ».
Cette proposition, qui dans son énoncé semble futile et ingénue, est récupérée en Biodanza dans sa réalité vivencielle la plus profonde et fait partie de ses fondements théoriques et méthodologiques.
En se référant à la Biodanza, il disait : « Je n’ai pas créé, j’ai seulement vu ce qui était déjà dans le monde ». Il a su traduire la magnitude de sa perception amplifiée et son génie créateur dans une méthode à laquelle tous peuvent accéder.
Je crois que la récupération de l’universel de l’amour en tant que capacité et nécessité humaine, est dans le noyau guérisseur de la Biodanza et est son appui central. La fonction libératrice de l’affectivité comme moteur de la vraie et joyeuse émancipation de nos potentiels humains est, à mon avis, le thème central de la Biodanza et touche précisément le point sensible de notre culture dans sa crise et sa décadence actuelle.
Ce processus intégrateur et la capacité de lien, Rolando les appelle « intelligence affective ». L’oubli millénaire de ce potentiel humain, son expression pathologique dans les rapports personnels et sociaux, la répression du plaisir, du jeu, la négation du corps et des archétypes dionysiaques et féminins dans notre histoire, la dissociation entre énergie et matière, corps et âme, profane et sacré, etc., nous permettent aujourd’hui de comprendre clairement les origines de notre tragédie en tant qu’espèce et l’obscénité actuelle de notre culture et de notre civilisation.
Sur ce point, le physicien quantique Fritjof Capra dit, dans « le Tao de la Physique » : « Je crois que la vision du monde implicite dans la physique moderne est incompatible avec la société actuelle qui ne reflète pas l’interrelation nécessaire que nous observons dans la nature. Pour atteindre un tel état d’équilibre une structure sociale et économique radicalement différente serait nécessaire : une révolution culturelle dans le vrai sens du mot. La survie de notre civilisation dépend sans doute de la capacité que nous avons à faire ce changement. »
La valeur de la vivencia
Rolando Toro construit la Biodanza par son Principe Biocentrique décrit avec un modèle théorique très défini, une méthodologie rigoureuse et vivencielle, une sémantique musicale minutieuse et une pratique groupale, comme une proposition émancipatrice et intégrative des potentiels humains qui la rende vraiment révolutionnaire.
La Biodanza travaille à la récupération des potentiels génétiques universels hérités de cet accouchement cosmique et transmis au cours de millions d’années : Sexualité, Vitalité, Affectivité, Créativité et Transcendance.
A proprement parlé, une re-dé-couverte ce que nous portons depuis toujours, oublié ou réprimé par la culture. Ceci signifie placer la capacité aimante et reliante comme noyau fondamental de l’humain.
Quand la Biodanza défend l’idée, dans son modèle théorique, d’une tension primale entre Identité et Régression, elle a recours à la mémoire originelle enracinée dans le cerveau ancien.
Pour cela, elle développe l’activation et l’harmonisation du Système – Intégrateur – Adaptateur – Limbique – Hypothalamique (S.I.A.L.H) comme source de reparentalisation pour récupérer, à partir de la conscience paradoxale oubliée, la confiance en la création, en la nature guérisseuse, en nos instincts et en tous les êtres qui nous entourent et, en même temps, sur l’autre pôle, elle potentialise l’identité en tant qu’affirmation de l’humain dans le monde par l’expression vigoureuse des potentiels génétiques revitalisés.
Autrement dit, elle potentialise l’expression génique de l’espèce par un instrument privilégié : La vivencia induite par la musique et le mouvement plein de sens.
A partir de là, les universaux génétiques s’éveillent, se développent et se potentialisent par le travail des dites lignes de vivencia.
C’est le grand apport de la Biodanza dans la rééducation des fonctions originaires de l’être humain, dans le réapprentissage de la vie pour défendre l’idée d’un Etre Humain(e) et d’une Culture Biocentrique.
Quand une personne réapprend à marcher avec confiance, à voir l’autre, quand elle réapprend à caresser, étreindre, se rencontrer avec l’autre, à se lever dans le monde avec toute son intégrité et confiance, à exprimer librement ses affects, ses émotions et ses sentiments, à mettre des limites, à rêver, à projeter et à œuvrer en conséquence, elle récupère une génétique perdue dans l’enchevêtrement de la civilisation, dépréciée par la culture et les religions survivantes. Elle nous réhabilite existentiellement.
Destruction ou plénitude
Quelle est l’origine de la vieille blessure dans l’affectivité humaine ? Nous croyons que c’est la peur, émotion primale qui croît en même temps que l’Ego dans la conscience séparée, vivencia angoissante de séparation millénaire de la nature et des autres. Cette émotion est celle qui parcourt toute l’histoire de la psyché humaine. Rolando Toro l’a appelée « frayeur métaphysique ».
Cette polarité de la peur versus l’amour existe dans toutes nos civilisations. Ce n’est pas par hasard si le mythe de la genèse judéo-chrétienne raconte la séparation et l’expulsion du couple archétypique du paradis terrestre et le châtiment imposé à la sexualité exprimé par Eve.
De la même façon, l’antique mythe égyptien d’Osiris se centre sur la désintégration physique d’Osiris par peur, envie et soif de pouvoir de son frère Seth et sur le pouvoir restaurateur et intégratif de l’amour d’Isis pour ré-unir ses membres et ré-intégrer la vie dans le corps et l’âme de son bien-aimé.
Dans l’oubli de soi-même ou la séparation de son être le plus essentiel dans les labyrinthes de l’égo (comme vivencia de séparation), l’être humain laisse l’espace à cette émotion basique de la peur, capable de couver toutes les réponses pathologiques qui ont produit cette vraie trahison à la vie dans notre culture.
Pour cela, le droit à l’amour comme un droit humain est une condition essentielle pour l’essor des potentiels humains en harmonie avec soi-même et avec les autres êtres. Ce fut précisément l’affectivité l’élément le plus réprimé ou oublié par la Culture à travers l’histoire.
Si la souffrance chez l’être humain est un comportement naturel, nous n’avons en face que deux chemins : celui vers la destruction ou celui vers la plénitude.
Rolando Toro dit à ce sujet : « L’évolution de notre espèce sera marquée par une modification essentielle des structures qui créent de la souffrance pour les remplacer pour celles qui créent du bonheur ». « La capacité d’apprentissage la mémoire et la perception sont conditionnés par l’affectivité ».
Le génie de l’espèce n’est pas l’intelligence, mais l’affectivité orientée vers la tolérance, la compassion, la coopération, la solidarité, l’amitié et l’amour.
Une culture respectueuse et protectrice de la vie et aussi de la diversité, libertaire, collaborative, émancipatrice et intégrative ne sera possible qu’en libérant les potentiels affectifs de l’humanité et en mettant la vie au centre de tous les intérêts et projets de la civilisation.
Ceci veut dire, la récupération de la Sacralité de la Vie à partir de l’Epiphanie de la Rencontre.
Phrases à souligner
– L’époque que nous vivons porte les signes révélateurs d’un changement profond dans la conscience d’un nombre chaque fois plus grand de personnes qui cherchent, trouvent et vivent de nouveaux horizons.
– Le monde ne change pas, comme on l’entend souvent. Le monde a déjà changé et profondément.
– Rolando Toro est fils de son temps et de son espace. Il est cependant utopiste et idéaliste. Il va bien au-delà des deux.
– Comme le dit Rolando, la Biodanza naît du désespoir face aux gestes dépecés d’une culture et d’une civilisation malades
– La proposition de Rolando Toro, en créant la Biodanza, ne fait que recourir magistralement et adroitement au plus grand universel de notre espèce : la capacité et le besoin d’Aimer et d’être Aimé.
José Luis Azevedo